L’Importance de la Concentricité et du Filetage dans le Montage d’un Réducteur de Son

 

Le montage d’un réducteur de son (RDS) sur une arme à feu, en particulier sur une carabine, nécessite une attention minutieuse à des détails techniques cruciaux, notamment la concentricité et le filetage. Un mauvais alignement ou un filetage mal réalisé peut non seulement compromettre la précision de l’arme, mais également causer des dommages matériels.

 

 Dans cet article, nous allons examiner en détail ces deux aspects essentiels : pourquoi la concentricité est cruciale, comment le filetage est réalisé, et pourquoi le choix des projectiles, en particulier les balles lourdes et subsoniques, joue un rôle important dans l’efficacité du tir silencieux.

 

Qu’est-ce que la Concentricité ?

La concentricité fait référence au fait d’avoir un centre commun entre l’âme du canon et le réducteur de son. En termes simples, cela signifie que les différents composants de l’arme doivent être parfaitement alignés pour garantir une bonne précision et éviter tout risque d’interférence entre le projectile et le RDS.

 

Défaut de concentricité dans les canons industriels

La majorité des canons industriels, qu’ils soient fabriqués par martelage, olivage ou par enlèvement de matière, peuvent présenter un défaut de concentricité. Ce défaut est souvent un excentrique entre l’âme du canon (le forage interne) et le fût (la partie externe). Un excentrique de plus de 0,5 mm n’est pas rare, même chez des fabricants réputés.

 

L’impact sur la précision

Bien que ce défaut n’affecte généralement pas la précision de l’arme pour les tirs conventionnels, il peut causer des problèmes lors de l’installation d’un RDS. Sans une rectification préalable du canon pour assurer que l’âme et le fût soient parfaitement alignés, le projectile pourrait toucher le RDS, entraînant des conséquences en termes de précision.

 

Le Filetage : Une étape cruciale

Le filetage du canon est la méthode la plus adaptée pour fixer solidement un réducteur de son. Cependant, ce processus, bien que précis, n’assure pas automatiquement la concentricité parfaite.

 

Qu’est-ce qu’un filetage ?

Le filetage est un usinage hélicoïdal réalisé sur le canon pour permettre de visser le réducteur de son ou tout autre accessoire. Mais ce n’est pas seulement un simple pas de vis : le filetage doit être effectué avec une précision extrême pour garantir que le RDS soit aligné avec l’âme du canon.

 

Les faces d’appui et l’équerrage

Pour que le filetage soit efficace et garantisse la concentricité, il doit être accompagné de faces d’appui référentes. Ces faces, disposées à l’avant ou à l’arrière du canon, servent de butées et assurent l’équerrage parfait de l’ensemble. Une mauvaise butée ou un épaulement mal usiné peut entraîner un décalage du RDS et affecter la trajectoire du projectile.

 

Les filetages les plus courants

Les filetages varient selon les calibres des armes. Voici les plus courants :

    • Pour le .22 LR : 1/2-20 et 1/2-28
    • Pour les gros calibres : 5/8-24, suivi de près par le 18×1 mm.

Ces filetages sont fréquemment utilisés dans les armes modernes et sont généralement réalisés selon des standards industriels, garantissant ainsi une fiabilité élevée.

Le Tir Silencieux : Le Rôle des Projectiles Subsoniques

L’un des principaux objectifs de l’utilisation d’un réducteur de son est de rendre le tir aussi silencieux que possible. Cela passe par l’utilisation de projectiles subsoniques, dont la vitesse est inférieure à celle du son.

 

Pourquoi choisir des projectiles subsoniques ?

La vitesse du son dans l’air est d’environ 320 m/s à une température moyenne de 20°C au niveau de la mer. Pour optimiser la réduction du bruit, il est recommandé d’utiliser des projectiles dont la vitesse se situe autour de 300 m/s. Cela permet d’éviter le bang supersonique, qui se produit lorsque le projectile dépasse la vitesse du son.

 

L’importance des balles lourdes

Contrairement à une idée reçue, les balles lourdes ne produisent pas moins de bruit que les balles légères. Cependant, elles offrent plusieurs avantages :

    • Une trajectoire plus tendue, ce qui améliore la précision à longue distance.
    • Une meilleure conservation de l’énergie.
    • Une densité de section accrue, ce qui améliore l’efficacité terminale du projectile.
    • Une balle lourde arrive plus vite en cible à vitesse égale.

 

Le 300 AAC BLK : un calibre idéal

      Le calibre 300 AAC Blackout (BLK) est idéal pour les tirs subsoniques. Avec un pas de rayure de 7″ à 8″ (soit une rotation en 180 à 200 mm), il stabilise parfaitement des balles lourdes de 200 à 240 grains. Ce calibre est également polyvalent, permettant l’utilisation de balles supersoniques de 125 grains sans perte de performance. De plus, un canon d’une longueur de 300 à 350 mm est optimal pour ce type de munitions.

       

      Les Armes en 9×19 mm et les Balles Lourdes

      Dans le cas des armes de type pistolet ou carabine en 9×19 mm, l’utilisation de balles lourdes n’est pas toujours nécessaire. Cependant, certaines situations justifient leur emploi.

       

      Pourquoi utiliser des balles lourdes en 9×19 mm ?

      Les balles lourdes, pesant 150 grains ou plus, sont souvent utilisées dans les armes à culasse non calée comme le UZI. Dans ces armes, une balle lourde aide à mettre en mouvement l’ensemble mobile de l’arme, assurant ainsi un bon fonctionnement.

       

      Cas des carabines AR9

      Dans les carabines de type AR9 et de pistolets semi-automatiques, le fonctionnement peut être assuré avec des balles plus légères, de l’ordre de 125 grains. Ces balles suffisent généralement à maintenir le bon fonctionnement et la précision de l’arme.

      Conclusion

      Le montage d’un réducteur de son sur une arme est une opération technique qui ne doit pas être prise à la légère. La concentricité entre le canon et le RDS est cruciale pour la sécurité et la précision de l’arme. Le filetage, bien qu’essentiel, doit être accompagné de faces d’appui référentes pour assurer un alignement parfait.

      De plus, pour un tir silencieux optimal, l’utilisation de projectiles subsoniques est recommandée, notamment avec des balles lourdes qui offrent une meilleure stabilité et précision. Le calibre 300 AAC BLK est particulièrement adapté à cet usage. En prenant en compte ces différents facteurs, vous pouvez améliorer non seulement la précision de votre arme, mais aussi réduire efficacement le bruit lors de vos tirs.

       

       

      Filetage et concentricité pour réducteur de son

      Essai balistique : Analyse de la résistance de plaques de protection par RDS INDUSTRIE

      Les essais balistiques sont essentiels pour tester la fiabilité des plaques de protection avant une utilisation en conditions réelles. Dans cet article, nous partageons nos résultats sur plusieurs plaques balistiques testées récemment, ainsi que nos conclusions sur leur performance.

      Pourquoi réaliser un essai balistique ?

      Les plaques balistiques sont conçues pour protéger contre les projectiles, mais il est crucial de tester leur efficacité. Un essai balistique permet de vérifier la résistance de ces plaques face à différents types d’impacts, garantissant ainsi qu’elles répondent aux attentes en matière de protection.

      Description des essais balistiques réalisés

      RDS INDUSTRIE a soumis plusieurs plaques balistiques à des tests intensifs, impliquant plusieurs types de projectiles, notamment des balles de calibre 7.62×39 et 5.45×39. Voici les résultats détaillés pour chaque plaque.

      Première plaque : Résistance aux impacts multiples

      • Munitions et armes testées : AK74 en 5.45×39 et AKM en 7.62×39
      • Résultat : La première plaque a subi deux impacts très proches, et a montré une résistance exceptionnelle en stoppant les deux projectiles sans aucun perçage.

      Ce type de performance est un bon indicateur de la qualité et de la robustesse de cette plaque dans des scénarios d’impact successifs.

      Seconde plaque : Faiblesses révélées sous des tirs répétés

      • Munitions et armes testées : AK74 en 5.45×39 et AKM en 7.62×39
      • Résultat : Bien qu’elle ait résisté aux éclats et à un tir de 5.45×39, la plaque a été perforée par le 7.62×39, révélant une faiblesse.

      Ce résultat met en évidence l’importance de choisir une plaque adaptée au type de menace auquel elle sera confrontée.

      Plaque à flottabilité positive : Une performance conforme aux attentes

      Une des plaques testées avait la particularité d’avoir une flottabilité positive, ce qui est un avantage important pour certaines missions en milieu aquatique. Lors de l’essai balistique, cette plaque a également démontré une résistance adéquate aux impacts, respectant ainsi les engagements du fabricant.

      Conclusion des essais balistiques

      Après avoir effectué ces essais balistiques sur plusieurs plaques, il est clair que toutes ne valent pas les annonces. Certaines plaques ont montré des performances satisfaisantes, tandis que d’autres n’ont pas résisté aux projectiles plus courant comme le 7.62 x 39.

      Choisir des plaques fiables : la clé de la sécurité

      Bien que l’une des plaques n’ait pas répondu à nos attentes, il est important de noter que ces tests sont cruciaux pour faire le bon choix. Inutile de poursuivre le fabricant pour une plaque défaillante : il vaut mieux opter pour un produit qui a prouvé sa fiabilité lors de l’essai balistique.

      Ainsi, nous continuerons à nous approvisionner chez des fabricants qui tiennent leurs engagements, en particulier ceux dont les plaques ont résisté aux tests.

      Essai balistique : une étape indispensable

      Pour conclure, les essais balistiques sont indispensables pour s’assurer que les plaques de protection fournissent le niveau de sécurité nécessaire. Que ce soit pour des professionnels en situation de combat ou des utilisateurs civils, choisir un équipement qui a fait ses preuves est une priorité.